Avant-Propos

Isidore Ndaywel è Nziem

Dans Histoire générale du Congo (Afrique Éditions)

Avant-Propos

Ce livre est en lui-même une histoire. Sa naissance procède d’une interrogation qui n’en finissait pas d’être posée autour de moi : A quand l’écriture congolaise de l’histoire ? Déjà en 1960, la science historique se faisait interpeller par une certaine conscience nationale où se mêlaient à la fois l’espoir et le désespoir, la conviction et le doute. En effet, la dernière phrase sortie de la plume de Lumumba, peu avant sa mort, est une véritable prophétie sur la carrière de la conscience historique en Afrique. « L’histoire dira un jour son mot… L’Afrique écrira un jour sa propre histoire ». Ce mot curieux et inquiétant a été ressenti comme un éveil : son écho s’est prolongé à partir du Congo sur toute l’Afrique et même sur l’ensemble des pays du monde noir, rappelant ici et là l’importance de l’histoire, surtout de cette histoire qui ne s’écrit que par soi et pour soi. « L’Afrique écrira un jour sa propre histoire… ! ». Pourtant, l’Afrique dans son ensemble commence seulement à écrire sa propre histoire ; au Congo, l’écriture de l’histoire en est encore à ses débuts. L’interpellation de 1960 demeure donc intacte, à peine entamée par quelques initiatives [1].

Pendant que l’éclosion de l’écriture congolaise de l’histoire se fait attendre, l’histoire « vivante », celle que les acteurs historiques inscrivent sur la scène de la vie, s’est toujours esquissée à grands traits sur l’espace du Congo. On aurait pu le prédire, il semble que les rives du fleuve Congo constituent un champ fertile d’accélération de l’histoire. C’est ici que les cultures les plus authentiquement négro-africaines – bantu. soudanaise et nilotique – se sont rencontrées pour produire les systèmes culturels et politiques les plus caractéristiques de l’Afrique subsaharienne. En 1885, à Berlin, c’est la question « congolaise », qui servit de prétexte essentiel pour que le » partage » de l’Afrique soit réalisé afin de faire l’économie des conflits entre Puissances européennes. En 1960, on a pu noter combien la crise de croissance du Congo indépendant a contribué à cristalliser les opinions du continent en deux blocs distincts : le « groupe de Monrovia » (les modérés soutenant Kasa-Vubu) et le « groupe de Casablanca » (les radicaux soutenant Lumumba). Depuis 1965, jusque tout récemment, l’ordre politique zaïrois a mené une véritable carrière en Afrique, faisant école avec son mode d’organisation, son langage, ses symboles véhiculés par l’exercice du civisme culturel appelé « animation ». Quant à la chanson congolaise moderne, elle a continué à faire et défaire la mode africaine, décrétant comment s’habiller, que chanter et comment danser aujourd’hui, d’un bout à l’autre du continent…

Dans un champ aussi fertile, comment expliquer l’absence d’une évaluation propre de ce cheminement ? Est-ce parce que la science d’Hérodote constitue au Congo une discipline « jeune » dont l’expérience, jusqu’il y a peu, était sans grande teneur ? On est bien tenté de l’admettre.

Si le phénomène universitaire est né dans le pays depuis 1954, il a fallu attendre 1971 pour voir décerner les premiers diplômes d’histoire, du moins au niveau du 2e cycle. En effet, dans les trois formations universitaires de l’époque (Université Officielle du Congo à Lubumbashi, Université Libre du Congo à Kisangani et Université Lovanium à Kinshasa), l’enseignement de l’histoire n’occupait qu’une place fort modeste, quand il n’était pas tout simplement inexistant. L’Université Officielle du Congo fut la première à abriter, à partir de l’année académique 1962-1963, les « candidatures en Philosophie et Lettres, groupe Histoire ». Mais cette primauté ne connut pas le développement qu’on aurait pu en attendre. Jusqu’à la fusion des trois Universités en une « Université Nationale du Zaïre » (1971), ce programme ne dépassa pas le niveau de premier cycle [2]. Il en fut de même à l’Université Libre du Congo qui ne put accueillir ses premiers étudiants en histoire qu’au cours de l’année 1967-68 et qui n’eut guère le temps ni le loisir, par le fait des rébellions, de prétendre à un enseignement dépassant le premier cycle. A l’Université Lovanium de Kinshasa, dotée d’une Faculté des Lettres depuis 1956-57, l’enseignement de l’histoire ne fut organisé qu’à partir de 1966-67, soit dix ans plus tard. Ultime prétexte pour retarder cette formation : la première promotion de licenciés (1970) ne comptait que deux personnes. Il fallut attendre 1971 pour que 14 licenciés en histoire soient promus, parmi lesquels des étudiants de premier cycle des deux autres Universités. On peut donc situer à cette année, soit une décennie après l’indépendance, le début véritable de la production des historiens nationaux [3].

De toute évidence, la formation des historiens autochtones avait été négligée, en dépit de la présence dans le corps enseignant d’historiens et archéologues éminents mais utilisés uniquement pour les enseignements généraux d’histoire, destinés aux candidats d’autres disciplines que l’histoire. A Lubumbashi, l’un des recteurs fut historien (Jan Dhondt) ; le Doyen de la Faculté des Lettres, de 1956 à 1959 et de 1963 à 1966 (Jan Verbruggen) l’était également. A Kinshasa, les historiens constituaient un groupe important dans le corps enseignant ; ainsi au cours de l’année 1957-58, une demi-douzaine d’historiens et préhistoriens peuplaient les Départements des Lettres, d’Anthropologie et la Faculté de Théologie : J. Paquet (Professeur Ordinaire), F. Bontinck et H. Sylvestre (Chargés de cours), J. Vansina et A. Anciaux de Faveaux (Maîtres de conférence), H. Van Moorsel (personnel scientifique) ; le Chanoine Louis Jadin qui effectuait des navettes entre Louvain et Lovanium pour initier les candidats à la critique historique.

En réalité, à cette époque, l’histoire était considérée comme une discipline « extra-africaniste », ne s’intéressant guère à l’histoire africaine d’avant les Blancs. Le programme portait essentiellement sur l’Europe. L’Afrique était représentée par un seul enseignement, celui de « l’histoire de l’Afrique, plus particulièrement celle du Congo Belge et du Ruanda-Urundi » où il était essentiellement question du royaume du Congo (histoire de la pénétration portugaise et de la christianisation), de la Conférence de Berlin et de ses conséquences coloniales. Pratiquement aucune possibilité de connexion n’était envisagée avec les disciplines africanistes (anthropologie, philologie africaine).

Si l’enseignement de l’histoire africaine était négligé, c’est que la recherche historique africaniste en était à ses balbutiements, du moins dans l’Afrique belge. En 1970, elle totalisait à peine dix ans d’existence, après avoir pris la relève vers les années 60 des travaux des anthropologues et d’historiens amateurs. Elle cherchait encore sa voie.

Les successeurs de cette relève avaient notamment pour noms H. Van Moorsel. Jan Vansina, W Bal, F. Bontinck et quelques autres. H. Van Moorsel continuait patiemment et laborieusement ses recherches sur la préhistoire de la plaine de Kinshasa. Jan Vansina s’intéressait à la lecture des traditions orales d’un point de vue historique ; le philologue W. Bal, préoccupé par les emprunts portugais dans le Kikongo (Monokutuba), travaillait sur la traduction et l’édition critique, en français, du texte de l’humaniste italien Rlipo Pigafetta sur le royaume Kongo ; F. Bontinck. sur la lancée de L. Jadin, s’adonnait à l’édition critique des textes des missionnaires Capucins au Kongo (Giovanni Francesco Romano et Luca da Caltanisetta) tout en travaillant sur les archives de l’État Indépendant du Congo. Tout cela a conduit à une moisson de publications qu’on considère à juste titre aujourd’hui comme étant des «classiques» de l’histoire du Congo (Van Moorsel. H., 1962. 1968 ; Vansina. J., 1961 ; Bal W„ 1965 ; Bontinck F., 1964. 1966, 1970b). Mais l’absence d’un Département d’Histoire et donc d’une concertation organisée au niveau de ces différents chercheurs, confirme le fait que ces quelques réalisations relevaient davantage d’initiatives privées que d’une programmation clairement perçue.

D’ailleurs, ces travaux n’étaient pas à l’abri de la contestation. Constituaient-ils véritablement l’histoire du Congo ? La question avait soulevé à l’époque une polémique, fidèlement rapportée dans les pages de Présence Universitaire, Revue des étudiants de l’Université Lovanium de Kinshasa. Sully Faik, jeune assistant en philologie romane, avait jeté le pavé dans la mare en 1964, estimant que l’histoire de l’Afrique et du Congo d’alors n’était encore nulle part (Faik, S., PU, mars-avril 1964, 65-66 ; mai-juin 96-97). Le Doyen de la Faculté (W. Bal) estima qu’une mise au point était nécessaire pour ne pas laisser planer le doute sur la pertinence des travaux en cours de réalisation (PU, mai-juin 1964, 72-73). La parenthèse se referma de la sorte mais le doute était semé. Il réapparut plus tard dans les pages de la même revue, mettant Jan Vansina aux prises avec Robert Cornevin. Sous le titre de A la recherche de l’histoire de l’Afrique, Vansina s’interrogeait sur les conditions d’émergence d’une véritable histoire de l’Afrique ; il critiqua l’orientation d’un certain nombre de travaux dont celui de Cornevin (PU, mai-juin 1967 : 24-36). L’ancien Chef de la documentation française écrivit une lettre où il se défendait de minimiser l’histoire des régions africaines contrairement à ce que Vansina avait laissé entendre ; après tout, il était l’un de ceux qui, depuis dix ans, n’avaient cessé de lutter pour démontrer la valeur et la spécificité de l’histoire africaine (PU, février 1968 : 46-47). A cette déclaration grandiloquente, Vansina répliqua que c’est précisément parce qu’il était un historien célèbre que son erreur était grave (PU, avril-mai 1968 : 64).

Le ton était donné. Le jeune Département d’histoire qui venait de naître en 1966 au sein de l’Université de Kinshasa serait essentiellement africaniste. Né en effet à une époque où l’historiographie africaine avait déjà gagné ses titres de noblesse, fort des indépendances fraîchement acquises, le nouveau Département d’histoire n’avait pas à s’embarrasser du poids d’une tradition quelconque. Son souci d’innovation pratiquait la politique de la table rase. Le choix de l’optique africaniste se doubla de la préoccupation de former des chercheurs aptes à défricher et à mettre en valeur le vaste champ de l’Afrique Centrale et du Congo. C’est une nouvelle génération de professeurs d’histoire qui se lança dans l’aventure de la recherche historique sur le Congo. Parmi eux, de futures sommités de l’histoire du Congo et de l’Afrique Centrale : Jan Vansina, François Bontinck déjà cités ; Jean-Luc Vellut, spécialiste d’histoire sociale dont l’esprit d’initiative conduisit à la création d’une revue en 1970 – Etudes d’Histoire Africaine – ; Bogumil Jewsiewicki qui opta, pour l’histoire économique en même temps qu’il dressait un inventaire des dépôts d’archives du pays ; le Frère Joseph Cornet et le jésuite Léon de Saint Moulin qui offrirent des perspectives nouvelles en instaurant l’enseignement d’histoire de l’art africain et la méthode quantitative appliquée à l’histoire, à celle de la population en particulier.

Avec la création de l’Université Nationale du Zaïre, la pratique de l’histoire scientifique élut domicile à Lubumbashi, dans ses différentes options, favorisée par l’arrivée de professeurs et chercheurs de Kinshasa et de Kisangani. Quelques autres spécialistes eurent le temps de signaler leur éveil. L’histoire de l’art, cette initiation que conférait Joseph Cornet, continua d’être assumée par François Neyt. En dépit de la disparition de H. Van Moorsel de Kinshasa, l’enseignement d’histoire archéologique demeurait encore vivant, grâce à F Van Noten, D. Cahen et P. de Maret, provenant du musée de Tervuren. La Muse Clio commençait enfin à déployer ses ailes sur le Congo.

Il restait à franchir le dernier obstacle – et non le moindre – : la prise en charge par les Congolais eux-mêmes de la préoccupation historique. Le conteur étranger avait beau être familier, il ne remplaçait pas celui du village, celui qui a l’accent du terroir et l’intonation juste, capable de faire vibrer les cœurs dès qu’il commence à raconter. Monseigneur Tshibangu Tshishiku, recteur de l’Université, saluant avec enthousiasme la parution du premier numéro d’Etudes d’Histoire Africaine en 1970, avait fait allusion à ce problème :

«… L’histoire de notre continent et de notre peuple a été ignorée. Aussi est-ce avec joie que nous accueillons tous les efforts pour développer la conscience scientifique du passé de l’Afrique. Cette conscience doit aider notre peuple à forger son avenir et à lutter pour le développement avec lucidité et confiance en soi. L’absence de collaborateurs congolais à ce premier recueil rappelle malheureusement combien la formation d’historiens nationaux a été entreprise avec retard. Tout permet d’espérer cependant qu’une école historique congolaise, jeune et dynamique, bien au fait des sources, se développera rapidement et renouvellera notre connaissance du passé de l’Afrique » (E.H.A., 1, 1970 – Avant-propos).

Cet éveil s’est réalisé surtout à partir des années 73-74, période qui marque le point de départ d’une certaine conscience nationale dans la pratique universitaire au Congo. Le coup d’envoi fut le Colloque de l’UNESCO à Lubumbashi sur « la contribution de l’Afrique Centrale à l’histoire générale de l’Afrique ». Pour la première fois, la jeunesse zaïroise fit la connaissance des historiens africains : Joseph Ki-Zerbo, Alexis Kagame, Théophile Obenga et surtout Cheikh Anta Diop qui fut porté en triomphe par les étudiants à l’issue de sa conférence publique. La rencontre avec des savants africains ne pouvait qu’être édifiante ; elle encourageait les étudiants en histoire dans leur entreprise de réalisation d’une écriture africaine de l’histoire.

Mais d’autres réalisations allaient suivre. En octobre 1973, un Centre d’Etudes et de Recherches Documentaires sur l’Afrique Centrale (CERDAC) s’ajouta au Département d’Histoire. Né au lendemain du Colloque de l’UNESCO. le CERDAC répondait aux attentes des historiens d’Afrique Centrale soucieux d’une plus grande concertation. L’existence d’un Centre de coordination de recherche documentaire allait donner une impulsion décisive aux travaux historiques [4].

En février 1974 se déroula le « Premier Séminaire des Historiens Zaïrois » : l’aventure publique des historiens congolais en tant que tels avait commencé. Cette rencontre aboutit à la création d’une Société des Historiens Zaïrois (SOHIZA). Entre 1975 et 1978, la SOHIZA organisa trois fois des colloques dits journées d’histoire zaïroise, réunissant des historiens venus de divers horizons [5]. Le nombre de ceux- ci allait croissant : en 1978, 282 historiens avaient été diplômés à la Faculté des Lettres soit 16 en 1970-1971, 170 entre 1972 et 1975, 96 en 1976-1978. Mais au sein de HJNAZA, les Instituts Supérieurs Pédagogiques comptaient également des historiens dans leurs effectifs : ainsi, on y dénombrait quatre Départements dispensant uniquement un enseignement de 1er cycle (Isp de Mbuji-Mayi, de Mbanza- Ngungu, de Lubumbashi et de Kinshasa/Gombe) et quatre autres couvrant le 1er et le 2e cycle (HPN de Kinshasa-Binza et des ISP de Kananga, de Bukavu et de Mban- daka). La formation du 3e cycle était dispensée uniquement à Lubumbashi. Le premier doctorat fut décerné en 1978, précurseur d une brillante série [6].

Indépendamment de ces structures d’enseignement, un « Office National de Recherches pour le Développement » (ONRD) fut créé en 1972. Il eut dès l’origine comme objectif de collationner des matériaux en vue de la rédaction de l’histoire nationale, programme encore en cours au sein du Centre de Recherches en Sciences humaines (CRSH), nouvelle version de 1ONRD. D’autre part, l’Institut des Musées Nationaux du Zaïre (IMNZ) créé en 1970 s’engagea fort activement dans la recherche archéologique en collaboration avec le Musée de Tervuren et dans des études sur l’art et la technologie du Congo ancien.

Tous ces éléments ont permis à l’histoire du Congo de devenir l’affaire des Congolais eux-mêmes. Ainsi de nos jours, l’enseignement et la recherche recrutent déjà leurs grands maîtres parmi les nationaux (De Saint Moulin, L. 1979 ; Bulletin intérieur du CEDAF 1972, 4 ; Ndaywel è Nziem 1976a, 1976b ; Verhaegen G. 1977, Mumbanza mwa Bawele et Sabakinu Kivilu, 1985) [7].

L’acteur historique congolais avait besoin, pour pouvoir se situer, d’une synthèse faisant le point sur l’état actuel des recherches historiques dans son pays. Pour avoir été dès 1972 non pas tant à la tête mais plutôt au coeur de l’évolution de la pratique de l’histoire du Congo, je peux attester que cet ouvrage est témoin de cette évolution, dont il dévoile, bien qu’imparfaitement, à la fois la rigueur, la profondeur d’analyse et le sens de l’engagement [8]. Etabli essentiellement à partir de la documentation du « dedans », il s’efforcera de ne pas en être prisonnier et de tirer largement profit des multiples travaux réalisés ces dernières années, pour autant qu’ils aient été accessibles.

C’est pourquoi j’ai une immense dette de reconnaissance envers tous ceux qui ont rendu ce projet possible. Tous ont droit à ma reconnaissance, plus particulièrement, le Directeur Général honoraire du Ciciba Théophile Obenga ; Beyeye Djema et Ngongo Kamanda, les anciens ministres de la Culture, pour leurs encouragements dans la réalisation de cette étude.

Mes remerciements s’adressent aussi à mes aînés. Mgr Tshibangu Tshishiku. Président du Conseil d’Administration des Universités, le Professeur Mpeye Nyango. Président du Conseil d’Administration des Instituts Supérieurs Techniques et le Professeur Mbulamoko Nzenge Movoambe, Président du Conseil d’Administration des Instituts Supérieurs Pédagogiques ; leur foi dans l’Histoire et son rôle dans l’éveil de la conscience, leur détermination à mener le plus loin possible la recherche en science congolaise, m’ont soutenu dans ma tâche.

J’ai une dette de reconnaissance envers nombre de collègues qui m’ont assisté de leurs observations et suggestions : Théophile Obenga déjà cité. Bogumil Jewsiewicki de l’Université Laval à Québec, Jean-Luc Vellut de l’Université Catholique de Louvain, P. De Maret et surtout P. Salmon de l’Université Libre de Bruxelles qui a eu l’infinie patience de relire cette étude dans son ensemble. Mbokolo Elykia de l’Ecole de Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris, feu Ibrahima Baba Kaké de la Société Africaine de Culture. François Bontinck pour la précieuse documentation mise à ma disposition, Léon de Saint Moulin. Sabakinu Kivilu. Mumbanza mwa Bawele et Pilipili Kagabo dont les idées ont permis la révision de tel ou tel passage…

Je ne puis oublier ici de remercier la Communauté Française de Belgique, en particulier Madame Geneviève François-Masquelin, ancienne déléguée de cette Communauté à Kinshasa ; Roger Dehaybe, Commissaire Général aux Relations Internationales ; Marc Quaghebeur. Commissaire au livre sans oublier Christine Favart, Frédéric Wauters, ainsi que Ann Gerrard de la CEC (Coopération pour l’Education et la Culture) ; qu’eux aussi trouvent ici l’expression de ma reconnaissance.

Enfin, je remercie vivement Kacky Khang Zulbal. Kabona Mungum. Kiangu Sindani, Wani Ley, Bope Nyim a Kwey et Odimu Ekanga Mbela pour les heures de travail minutieux passées à la finition du texte.

Que tous se sentent un peu responsables de cette étude mais sans qu’une seule de ses déficiences ne leur soit imputée.


[1] Voir notamment l’ouvrage de Tshimanga wa Tshibangu (1976).

[2] Il y eut une seule exception. Le 29 juin 1959, l’U.O.C. décerna un doctorat d’histoire. Le récipiendaire Paul Van Vracem, avait travaillé sur la frontière de la Ruzizi-Kiuu de 1894 à 1910.

[3] Précisons que l’itinéraire du phénomène universitaire au Zaïre a connu trois étapes distinctes dans son évolution. La première, la période pré-UNAZA (jusqu’en 1971) est caractérisée par l’existence de trois universités autonomes : l’Université Lovanium de Léopoldville (créée en 1954), l’Université Officielle du Congo et du Ruanda-Urundi d’Elisabethville (créée en 1956) et l’Université Libre de Stanleyville (créée en 1963). La deuxième, la période UNAZA (1971-1981) correspond au regroupement de toutes les formations universitaires avec spécialisation géographique des Facultés. Les Anciennes Facultés de « Philosophie et Lettres » furent fusionnées en une Faculté » des Lettres » au Campus de Lubumbashi. La troisième étape, la période post-L/NAZA (de 1981 à nos jours) est caractérisée par une décentralisation démarquant les « Universités du Congo» (Universités de Kinshasa, de Lubumbashi et de Kisangani), des Instituts Supérieurs Pédagogiques et Instituts Supérieurs Techniques. Chacune de ces instances est coiffée par un Conseil d’Administration. Les Universités recréent en leur sein des Facultés supprimées. En 1987. un Département d’Histoire fut à nouveau créé à l’Université de Kinshasa.

[4] Le CERDAC publia une revue – Likundoli – et deux bulletins : Archives et Documents et Histoire et Devenir.

[5] Les Actes des Troisièmes Journées d’histoire Zaïroise furent publiés par le CERDAC sous le titre de Elites et devenir de la société zaïroise (1978).

[6] Doctorat décerné à NDUA Solol (1978).

[7] A l’Université de Lubumbashi, NDUA Solol K. (histoire ancienne), RFI FPF BOPE M. (histoire de l’art), SIKITELE Gize, BASH1Z1C., DIMANDJA Luhaka (histoire politique et sociale), TSHUND Olela et TSH1BANGU Kabet (histoire économique) ; A Bukavu, B1SH1KWAB0 C„ KABEMBA K. et NJANGU G. (histoire politique et sociale) ; à Kananga, TSHIJUKE Kabongo (histoire économique) ; A 1IPN, TSH1SUNGU Lubambu, KAMBAYI BWATSH1A (histoire politique et sociale) ; à l’Université de Kisangani, MAKWANZA B., (histoire ancienne) et MASHAURY K. (histoire culturelle) ; à l’Université de Kinshasa, SABAKINU KIVILU, (histoire de la population), MUMBANZA mwa BAWELE, NDAYWEL è NZIEM (histoire sociale, politique et culturelle), MUTAMBA MAKOMBO (histoire politique) etc.

[8] L’auteur est le fondateur du CERDAC et le premier président de la SOHIZA : il a en outre dirigé le Département d’Histoire à Lubumbashi en 1975 ; actuellement il est professeur à l’Université de Kinshasa.