Partie 5 : Les temps nouveaux. Avant-Propos
Avant-propos

Partie 5 : Les temps nouveaux. Avant-Propos

Isidore Ndaywel è Nziem

Dans Histoire générale du Congo (Afrique Éditions)

Cinquième partie
Les temps nouveaux

L’un des grands malheurs de l’histoire écrite, c’est d’avoir été écrite par les vainqueurs qui ont toujours voulu prouver que leur hégémonie était une nécessité historique (Roger Garaudy).

La colonisation fut vécue par étapes successives pendant lesquelles le pays changea de statut politique et de nom. État indépendant du Congo, il devint le Congo belge.

Face à ces innovations, la réaction autochtone fut ambiguë au départ, car tenaillée entre le souci de se moderniser et, donc, de se rapprocher de l’Etranger, et la crainte de subir sa domination. Mais la triste réalité finit par s’imposer et par susciter, comme on va le voir, des réactions diverses.

Dans cette atmosphère confuse, la nation congolaise continua à se construire au travers de cette expérience historique nouvelle faite de contradictions. Une infrastructure économique fut créée, une classe de lettrés naquit essentiellement dans le pays, mais aussi à l’étranger, notamment en Belgique. Par ces acquis, la colonisation produisit les germes de sa propre destruction.