Sophie Kanza

Sophie Kanza, aussi appelée Zala Lusibu N’kanza, est née en 1940 et décédée en 1999. C’est une figure emblématique de la politique et du militantisme en République démocratique du Congo. Elle est reconnue pour son rôle pionnier en tant que femme dans la politique congolaise et pour ses contributions significatives à la promotion des droits humains et de l’éducation. 

Après avoir obtenu un diplôme en sociologie à l’Université Lovanium de Kinshasa (aujourd’hui l’Université de Kinshasa) et un doctorat à l’Université de Genève, Sophie Kanza s’est distinguée par sa formation académique exceptionnelle dans une société dominée par les hommes. En 1966, elle devient ministre des Affaires sociales dans le gouvernement congolais, marquant ainsi une première en tant que femme ministre dans le pays. Sous le régime du président Mobutu Sese Seko, elle a œuvré pour les droits des femmes et des enfants, cherchant à améliorer les conditions de vie des populations vulnérables. 

Son engagement ne s’est pas limité à la politique nationale ; elle a également travaillé avec les Nations Unies, continuant à défendre les droits humains et la justice sociale sur la scène internationale. Sophie Kanza a été une voix importante pour les droits des femmes et a joué un rôle clé dans la promotion de l’éducation pour tous, voyant celle-ci comme un levier essentiel pour le développement et l’émancipation. 

En 1998, sa vie prend un tournant tragique lorsqu’elle est victime d’un accident de voiture à Paris, qui la rend paraplégique. Cet accident aurait pu mettre un frein à ses activités, mais Sophie Kanza a choisi de se consacrer avec une détermination renouvelée à la défense des droits des personnes handicapées. Elle a utilisé son expérience personnelle pour plaider en faveur d’une meilleure accessibilité et de la reconnaissance des droits des personnes en situation de handicap. 

Sophie Kanza reste une pionnière pour les femmes africaines en politique, ayant ouvert la voie à une plus grande participation féminine dans les sphères décisionnelles. Son travail et son engagement envers les valeurs de justice sociale, d’égalité, et de respect des droits humains continuent d’inspirer de nombreuses personnes, en particulier dans le domaine de la défense des droits des personnes handicapées.