1900 — 1978 (Nigéria)
Funmilayo Ransome-Kuti
Funmilayo Ransome-Kuti, née Frances Abigail Olufunmilayo Thomas le 25 octobre 1900 à Abeokuta, Nigeria et morte le 13 avril 1978 à Lagos (Nigeria), est une figure emblématique de l’activisme pour les droits des femmes et une pionnière du féminisme en Afrique de l’Ouest.
Funmilayo Ransome-Kuti a étudié au lycée pour filles de Abeokuta, ce qui est assez rare pour les femmes de son époque, et a poursuivi sa formation au Royaume-Uni. À son retour au Nigeria, elle est devenue enseignante et s’est mariée à Israel Oludotun Ransome-Kuti, un prêtre anglican et éducateur de renom.
Funmilayo Ransome-Kuti s’est rapidement distinguée comme une leader dans la lutte pour les droits des femmes. En 1944, elle a fondé l’Association des femmes de l’Abeokuta, qui est devenue l’Union des femmes de l’Abeokuta. Elle a dirigé cette organisation pour combattre les taxes injustes imposées aux femmes et lutter contre la corruption des autorités coloniales, mobilisant des dizaines de milliers de femmes pour protester. Elle a joué un rôle décisif dans la destitution d’Alake Ademola, un chef local complice des autorités britanniques.
En tant que l’une des premières femmes nigérianes à s’engager activement en politique, Funmilayo Ransome-Kuti a été membre fondatrice de la Fédération des sociétés de femmes du Nigeria. Elle a œuvré à l’unification des organisations de femmes à travers le pays et a participé à la Conférence constitutionnelle de Londres en 1947, où elle a plaidé pour l’inclusion des femmes dans la vie politique du Nigeria.
Mère du célèbre musicien et activiste Fela Kuti et grand-mère de l’écrivain et militant féministe Seun Kuti, Funmilayo Ransome-Kuti a influencé plusieurs générations par son engagement pour les droits civiques et l’égalité des sexes. Surnommée « la lionne de Lisabi, » elle est célébrée pour son rôle dans la défense des droits des femmes et des opprimés. Son travail a profondément marqué l’histoire du Nigeria et du féminisme africain, faisant d’elle une figure incontournable et une source d’inspiration pour les générations futures.
Sources :
- Carlos Moore, Fela. Cette putain de vie, Karthala, Paris, 1982.
- Voir aussi « Funmilayo Kuti » dans « Femmes, d’Afrique ».