Citoyenneté
La citoyenneté vient du mot latin civitas. Dans l’Etat de droit moderne, la citoyenneté confère à un individu le statut de citoyen. Ce statut suppose l’adhésion de l’individu aux finalités, aux obligations et aux valeurs de l’Etat. Cette adhésion lui octroie des libertés et des droits civils et politiques, l’assurant une protection. La citoyenneté implique un pacte social entre les membres d’une même communauté en occurrence l’Etat, guidés par des valeurs communes. Le principe de la citoyenneté ne peut donc se concevoir sans la poursuite de l’intérêt général mobilisant l’une des valeurs des droit humains, « l’égalité ». Elle ne peut également se concevoir sans la responsabilité de l’individu sur le volet pénal, civil, administratif, politique et moral. Dans la société contemporaine, la citoyenneté est la source du lien social entre les citoyens. Dans l’Etat de droit, la citoyenneté renforce donc le vivre ensemble car les citoyens œuvrent au sein d’une seule communauté pour un intérêt commun. Loin d’être un simple concept philosophique, la citoyenneté se veut pratique en ce qu’elle défend le droit des citoyens à participer à la vie politique dans leurs villages, villes et au niveaux supérieurs de l’Etat. Le citoyen détient la souveraineté politique qui confère la légitimité politique aux gouvernants. La communauté des citoyens d’un Etat élit les gouvernants, elle fait usage du contrôle politique et n’hésite pas à sanctionner ses dirigeants.
Sources
- Le Pors Anicet, La citoyenneté, Paris, Presses Universitaire de France, 1999.
- Schnapper Dominique, Qu’est-ce que la citoyenneté ? Paris, Gallimard, 2000.
- Balzacq Thierry, e.a., Fondements de science politique, 1re éd, 3ème, Louvain-La-Neuve, De Boeck Supérieur, 2017.