1941 — 2011 (Cap-Vert)
Cesària Evora
Cesária Évora, surnommée la « Diva aux pieds nus », est une chanteuse capverdienne de renommée internationale, née le 27 août 1941 à Mindelo, sur l’île de São Vicente, et décédée le 17 décembre 2011. Elle est surtout connue pour sa voix mélodieuse et émotive, ainsi que pour son style unique mêlant la morna, un genre musical traditionnel du Cap-Vert, avec d’autres influences comme la coladeira, le fado et la bossa nova. Son choix de se produire pieds nus sur scène était un geste symbolique de solidarité avec les pauvres.
Évora a commencé sa carrière dans les bars et hôtels de Mindelo, mais ce n’est qu’à l’âge de 47 ans qu’elle a connu la reconnaissance internationale avec l’album « La Diva aux pieds nus » en 1988. Son succès mondial s’est confirmé avec des albums tels que « Miss Perfumado » (1992) et « Café Atlantico (1999), qui lui ont valu plusieurs distinctions, dont un Grammy Award en 2004 pour le meilleur album de musique du monde contemporaine.
L’héritage de Cesária Évora est profond et multiforme. Elle a joué un rôle crucial dans la popularisation de la musique capverdienne sur la scène mondiale, apportant une visibilité sans précédent à ce petit archipel de l’Atlantique. Grâce à elle, la morna, avec ses rythmes mélancoliques et ses textes poétiques évoquant l’amour, la nostalgie et la mer, est devenue un symbole culturel du Cap-Vert, reconnu internationalement.
Au-delà de sa contribution musicale, Évora est aussi célébrée pour son humanité et son engagement social. Elle a souvent utilisé sa notoriété pour soutenir des causes humanitaires, notamment en faveur des enfants et des personnes défavorisées au Cap-Vert. En hommage à son parcours et à son impact culturel, l’aéroport international de São Vicente a été rebaptisé en son honneur.
Aujourd’hui, Cesária Évora reste une icône culturelle et une source d’inspiration pour de nombreux artistes du monde entier. Son héritage continue de vivre à travers sa musique intemporelle, qui résonne encore avec émotion et authenticité dans le cœur de ses fans et des nouvelles générations.
Sources :
- Véronique Montaigne, Cesaria Evora. La voix du Ca-Vert, Actes-Sud, Arles, 1997.
- Voir aussi « Cesària Evora » dans « Femmes, d’Afrique ».