Évènements

1815 (Autriche)

Le Congrès de Vienne

Le congrès de Vienne est une conférence des représentants diplomatiques des grandes puissances européennes qui fut organisée en Autriche en 1814. C’est à cette occasion que les pays vainqueurs de Napoléon Ier ainsi que les autres États européens se sont réunis pour rédiger et signer les conditions de la paix, déterminer les frontières de leurs diverses colonies et tenter d’établir un nouvel ordre pacifique. Cela donna lieu en 1815 à la publication d’un traité décrétant, entre autres, la fin de la traite négrière européenne.

L’interruption de la « traite négrière légale » , qui était déjà d’application depuis 1804 au Danemark, 1807 en Angleterre et 1814 en France, n’a pas mis un terme dans les faits à la réalité de l’esclavage. Les navires négriers continuèrent à sillonner les mers jusqu’en 1830. Ce n’est qu’en 1833 que les esclaves ont été libérés dans les territoires britanniques (traité de Robert), en 1863 dans les colonies néerlandaises, en 1865 aux États Unis,  en 1869 au Portugal. En ce qui concerne les colonies françaises, la libération des esclaves fut reporté jusqu’en 1870.

Mais il faut dire qu’à l’époque, les propriétaires d’esclaves n’ont pas été sanctionnés. Pire, il reçurent même des indemnités pour la perte de leur « capital » : les esclaves. Par contre les esclaves n’obtinrent rien. C’est ainsi que l’état français aurait versé aux anciens propriétaires d’esclaves plus de 126 millions de francs, soit l’équivalent de 4 milliards d’euros aujourd’hui.

Mais, dans les faits, l’interruption de la « traite négrière légale » n’a pas mis un terme à la réalité de l’esclavage. Le comble c’est que, à l’époque, les propriétaires d’esclaves n’ont pas été sanctionné. Pire, il reçurent même des indemnités pour la perte de leur « capital » : les esclaves. Par contre les esclaves n’obtinrent rien. L’état français aurait verser aux anciens propriétaires d’esclaves plus de 126 millions de francs, soit l’équivalent de 4 milliards d’euros aujourd’hui.

Les navires négriers continuaient à affluer jusqu’en 1830. Ce n’est qu’en 1833 que les esclaves ont été libérés dans les territoires britanniques (traité de Robert), en 1863 dans les colonies néerlandaises, en 1865 aux États Unis,  en 1869 au Portugal. En ce qui concerne les colonies françaises, la libération des esclaves fut reporté jusqu’en 1870.

Extrait du traité de Vienne – 1815 :

«  Les Plénipotentiaires des puissances qui ont signé le Traité de Paris du 30 mai 1814, réunis en conférence, ayant pris en considération que le commerce connu sous le nom de Traite des nègres d’Afrique a été envisagé par les hommes éclairés de tous les temps, comme répugnant aux principes d’humanité et de morale universelle ;

Que les circonstances particulières auxquelles ce commerce a dû sa naissance, et la difficulté d’en interrompre brusquement le cours ont pu couvrir jusqu’à un certain point ce qu’il y avait d’odieux dans sa conservation : mais qu’enfin la voix publique s’est élevée dans tous les pays civilisés, pour demander qu’il soit supprimé le plus tôt possible ;

Que depuis que le caractère et les détails de ce commerce ont été mieux connus, et les maux de toute espèce qui l’accompagnent complètement dévoilés, plusieurs des Gouvernements européens ont pris en effet la résolution de le faire cesser, et que successivement toutes les Puissances possédant des colonies dans les différentes parties du monde ont reconnu soit par des actes législatifs, soit par des traités et autres engagements formels, l’obligation et la nécessité de l’abolir ; »…

Sources :

  • Gaëtan de Raxis de Flassan, Histoire du Congrès de Vienne, dans, Tome II.
  • Saunier Claire. Le congrès de Vienne de l’O.M. E.P. Dans: Bulletin du Groupe d’études de psychologie de l’Université de Paris, 4e année n°3, 1950. pp. 163-165.