Personnages Historiques

1830 — 1863 (Algérie)

Lalla Fatma N’Soumer

Lalla Fatma N’Soumer ou « La pieuse Fatma de Soumer » (Soumer : village en Kabylie) est une figure du mouvement de résistance de Kabylie au cours des premières années de la conquête de l’Algérie par la France.

Femme kebaïlesource: Galerie des victoires et conquêtes de l'armée française et de tous les régiments depuis les premiers temps de la monarchie jusqu'à nos jours, Paris, 1850

Lalla Fatma N’Soumer s’opposa à l’occupation de la Kabylie par les troupes du Maréchal Randon durant les années 1850 à 1857. Appelée « la Jeanne d’Arc du Djurdjura » par l’historien Louis Massignon, la jeune femme rejoignit la rébellion dès 1849 et se jeta dans des batailles sanglantes pour repousser l’ennemi.

Elle aurait fait d’héroïques démonstrations de bravoure aux combats, notamment en 1854, lors de la première bataille à Tazrouts (près de Aïn El Hemmam), obligeant les troupes françaises à battre en retraite. C’est en juillet 1857 que Lalla Fatma N’Soumer, alors âgée de 27 ans, est arrêtée par le général Yusuf et conduite au camp du Maréchal Randon à Timesguida. Elle est emprisonnée dans la Zaouïa des Béni Slimane à Tablat où elle meurt en 1863, à l’âge de 33 ans. Sa tombe est demeurée longtemps un lieu de pèlerinage pour les habitants de la région. En transférant en 1995 les restes de sa dépouille au carré des martyrs de la révolution au cimetière d’El Alia à Alger, les autorités algériennes ont reconnu son statut de résistante nationale..

Sources :

  • Touati, S. Lalla Fatma N’Soumer (1830–1863): Spirituality, Resistance and Womanly Leadership in Colonial Algeria. Dans, Societies 20188, 126.